LES NOUVEAUX REPUBLICAINS POUR LA FRANCE DES LIBERTES
Par Jean-François Touzé
La France doute. Elle se désespère ne plus savoir qui elle est ni où elle va.
La confusion, le scepticisme et l'esprit de renoncement qui se sont emparés, une fois de plus dans notre vieille histoire, des esprits, des corps et des âmes de nos compatriotes ouvrent la porte aux aventures les plus redoutables.
Quand 62% des Français refusent de voter ou se réfugient dans le vote blanc ou nul, quand tant de suffrages exprimés se portent vers un populisme qui constitue une impasse, les Républicains doivent de lever et prendre leurs responsabilités.
Parce que nous ne pouvons nous résoudre à cette fatalité, parce que nous ne méconnaissons pas les capacités extraordinaires de rebond du peuple français pour peu que soient fait les bons choix et qu'une politique volontaire et résolue soit enfin menée, parce que nous savons la force de ses ressources aujourd'hui inexploitées et les atouts immenses qui sont les siens, nous disons que le temps est venu de permettre l'émergence d’un courant responsable, ambitieux et ouvert, rompant avec la morbidité du déclinisme, se situant clairement à droite, sans complexes ni faux semblants, intraitable sur les principes et les valeurs de notre civilisation, défenseur infatigable des libertés individuelles, économiques et collectives, promoteur de l'esprit d'initiative et de responsabilité, menant un combat acharné contre le fiscalisme, la bureaucratie, les carcans réglementaires et toutes les formes de socialisme, déterminé face aux risques que fait peser sur la France et sur l’Europe une immigration non maîtrisée, intraitable dans sa défense de la laïcité, socle de notre cohésion nationale, décidé à faire appliquer la loi républicaine sur l'ensemble du territoire, clair dans son engagement en faveur d’une construction européenne raisonnable mais s’inscrivant dans une alliance occidentale globale rendue plus nécessaire que jamais par les menaces planétaires,militaires,terroristes,économiques, énergétiques de ce début de millénaire.
Je ne méconnais pas les difficultés de cette entreprise. Mais je ne doute pas non plus que, si nous le voulons, si nous nous mobilisons, si, loin des enfermements partisans ou de l'esprit de chapelle, jetant les égos à la mer nous savons nous unir autour de ces idées-forces, la réussite soit au bout du chemin.
Ce courant, nous avons choisi de lui donner le nom de "Nouveaux Républicains". C'est, en effet, à une redéfinition de la République, des ses exigences et de sa pratique que nous devons travailler.
J'en prends la présidence. David Liabeuf, président du Parti Républicain en est le premier vice président. Jean-Yves Metayer-Robbes le délégué général.
Nos priorités? Les libertés,la démocratie, l'humanisme,la laïcité, la cohésion républicaine, le lien social qui ne peut se retisser que par le retour de la prospérité, elle même issue non pas du repli frileux, du protectionnisme et de l'assistanat comme veulent le faire croire les frontistes des deux rives, mais du choix du grand large. C'est aussi la reconstruction de l' édifice français dans son unité mais aussi inévitablement dans sa diversité, c'est à dire à partir de ce qui est et non pas de ce qui fut, la perpétuation de la grande aventure française dans les réalités d'un monde nouveau et d'une mondialisation qu'il ne s'agit pas de combattre mais de maitriser. C'est enfin la cohérence et la solidité du camp occidental.
Les Nouveaux Républicains ne doivent pas être un parti politique de plus.
Nous voulons donner à chacune et à chacun la possibilité d'être membre de telle ou telle formation , UMP, CNIP, MPF etc. et appartenir aux Nouveaux Républicains. Et si demain nous décidons de participer aux élections, nous le ferons selon des modalités qu'il sera temps, le moment venu, de définir.
Une chose est sure. Notre vocation n'est pas la division. Elle ne le sera jamais surtout lors des grandes échéances qui engagent l'avenir de notre pays et de notre civilisation. Notre vocation est la rénovation, la refondation, la reconstruction dans une perspective majoritaire. Le courant que nous allons, ensemble, construire doit s'imposer dans le débat mais aussi et surtout dans la recherche de la prise en compte politique des principes et des valeurs qui nous conduisent comme des femmes et des hommes qui les portent.
L'année qui vient sera celle du grand débat présidentiel. D'une manière ou d'un autre nous y participerons. D'ici là, en compagnie de Jean-Yves Metayer-Robbes, j'aurai effectué un tour de France des départements. Objectif: porter nos propositions, réveiller la droite, la sortir de sa léthargie et de sa tétanisation, nous imposer comme une force nouvelle , libérale, patriote, conservatrice mais résolument moderne,directement inspirée par la volonté de servir.
Dans les semaines qui viennent, nous nous structurerons. en créant des délégations départementales Dans les premiers jours d'octobre, nous présenterons un projet qui sera le fruit des groupes de travail que nous mettons dores et déjà en place et qui devront présenter des propositions concrètes à partir des grandes lignes que nous avons déjà tracées: libéralisme économique; réduction drastique de la pression fiscale en même temps que des dépenses de l'Etat, des déficits et de la dette; priorité donnée à la compétitivité de nos petites et moyennes entreprises et adaptation de notre commerce extérieur aux nouvelles données planétaires; politique ferme et volontaire en matière de sécurité et de maîtrise des flux migratoires; simplification de la carte administrative de la France par la suppression d'un des échelons territorial; effort budgétaire en faveur de nos armées et de la recherche; coopération européenne, autour d'un nouvel axe France/Grande Bretagne; renforcement de l'alliance atlantique et perspective d'une nouvelle union occidentale globalisée; enfin défense intransigeante et active de l'Etat d'Israël.
Oui, c'est à une entreprise ambitieuse que je vous convie . La fragmentation de notre famille de pensée - à vrai dire, le seul fait qu'elle ne soit pour l'heure qu'une simple famille de pensée et non pas d'action est en lui même emblématique de son impuissance- n'a que trop durer. Elle doit cesser.
Le rassemblement des énergies doit se faire.
Il doit se faire pour nos libertés, nos principes et notre mode de vie.
Il doit se faire maintenant.
Ou bien, il ne se fera jamais.
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